Le Canada ressemble à un château de cartes attendant de s’effondrer

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Jul 07, 2023

Le Canada ressemble à un château de cartes attendant de s’effondrer

Au Canada, la flambée des prix de l'immobilier, l'endettement des ménages le plus élevé du G7, les catastrophes climatiques à l'échelle nationale et les taux d'intérêt draconiens ont poussé le bouton de la crise à 11. Au milieu de tout cela, le président Trudeau

Au Canada, la flambée des prix de l'immobilier, la dette des ménages la plus élevée du G7, les catastrophes climatiques à l'échelle nationale et les taux d'intérêt draconiens ont poussé le bouton de la crise à 11. Au milieu de tout cela, les libéraux de Trudeau envisagent des réductions, ajoutant une austérité potentielle au mélange.

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'adresse aux partisans locaux du Parti libéral lors d'une collecte de fonds privée organisée au Edmonton Convention Center, le 26 août 2023, à Edmonton, au Canada. (Artur Widak/NurPhoto via Getty Images)

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Le Canada traverse une crise profonde. C'est démodé dans les milieux centristes de dire cela, mais c'est vrai. Le pays est littéralement en feu et fait face à des menaces extraordinaires et croissantes liées au changement climatique. Il fait face à la montée de l’extrémisme, à une polarisation toxique rampante et à une faible confiance. Les inégalités de richesse sont en hausse. Son système fédéral montre des fissures, particulièrement en ce qui concerne les relations entre l'Alberta et le gouvernement national. Les oligopoles et les monopoles se déchaînent, exploitant les consommateurs.

Il existe également de nombreux autres problèmes. Mais dans l'ensemble, la confluence de quelques défis majeurs crie : Château de cartes s'effondre ! Il s’agit de la crise du logement dans le pays, de la dette des consommateurs et des taux d’intérêt élevés – et potentiellement en hausse. Pris ensemble, ils dressent le portrait de travailleurs confrontés à des vies qu’ils ne peuvent pas se permettre au quotidien. Ce scénario infernal persiste, peu importe à quel point les gens travaillent dur et quelle que soit la rigidité avec laquelle ils suivent les règles du jeu – les règles qui leur ont été imposées comme étant justes et justes.

Le logement au Canada est tout à fait inabordable. Le prix moyen d’une maison se situe aux alentours de 700 000 $ CAD, tandis qu’une location d’une chambre coûte près de 1 900 $ par mois. Un récent rapport du Centre canadien de politiques alternatives révèle que le salaire horaire requis pour louer un logement d'une chambre est supérieur au salaire minimum dans chaque province. L’étude n’a révélé que trois zones urbaines – toutes au Québec – où le salaire minimum était plus élevé que le salaire de location d’une chambre.

À mesure que le pays se développe, les mises en chantier – ouvrant la voie à de nouvelles constructions – ne parviennent pas à suivre le rythme. En fait, ils étaient en baisse de 10 pour cent en juillet après une forte hausse en juin. La Société canadienne d'hypothèques et de logement affirme que le pays a besoin de 5,8 millions de logements d'ici 2030 pour devenir abordables, mais les constructions sont en passe d'atteindre seulement 2,8 millions, soit moins de la moitié de ce qui est nécessaire. Le coût de la construction, les politiques gouvernementales et la pénurie de main-d’œuvre entravent les efforts de construction. Mais même lorsque des logements sont construits, il existe beaucoup trop peu de locations spécialement conçues et d’options non marchandes pour répondre aux besoins de ceux qui ont le plus de mal à se loger à un prix abordable.

Ceux qui ont la chance de posséder une maison sont confrontés à leurs propres pressions. Les taux d’intérêt élevés, qui pourraient encore augmenter à l’automne, sont confrontés à une hausse des coûts hypothécaires. Aujourd’hui, 40 pour cent des titulaires de prêts hypothécaires empruntent pour faire face à leurs dépenses quotidiennes et près de 20 pour cent sont en retard sur leurs factures. Comme l'écrit Robert McLister pour le Globe and Mail, cela est basé sur des données de décembre, et depuis lors, la situation a probablement empiré. Le risque de défaut de paiement se profile malgré les nouvelles lignes directrices de l'Agence de la consommation en matière financière du Canada qui visent à garder les gens chez eux et les mesures financières coûteuses telles que les périodes d'amortissement hypothécaire très longues. Mais à ce rythme, quelque chose doit céder – d’autant plus que les emprunteurs seront confrontés à des périodes de renouvellement et à des taux d’intérêt élevés dans les mois et les années à venir.

Les ménages sont également lourdement endettés. En mai, la SCHL a averti que la dette des ménages canadiens, qui est en tête du G7 et a atteint 107 % du PIB en 2021, « rend l'économie vulnérable à toute crise économique mondiale ». Cela le rend également vulnérable à une crise intérieure provoquée par le pays lui-même.

Les prêts hypothécaires représentent la majeure partie de la dette des ménages, mais les prêts automobiles et les cartes de crédit font leur part. Au printemps, la dette des consommateurs au Canada a atteint 2,32 billions de dollars, un nouveau record. Et les gens prennent du retard dans leurs paiements. Dans le même temps, l’inflation et les prix élevés persistent.