L'Irak demande aux États-Unis et au Royaume-Uni d'extrader d'anciens responsables dans le cadre d'un scandale de corruption de 2,5 milliards de dollars

Nouvelles

MaisonMaison / Nouvelles / L'Irak demande aux États-Unis et au Royaume-Uni d'extrader d'anciens responsables dans le cadre d'un scandale de corruption de 2,5 milliards de dollars

Aug 14, 2023

L'Irak demande aux États-Unis et au Royaume-Uni d'extrader d'anciens responsables dans le cadre d'un scandale de corruption de 2,5 milliards de dollars

L'Irak a appelé dimanche les États-Unis et la Grande-Bretagne à extrader d'anciens responsables accusés d'avoir facilité le vol de 2,5 milliards de dollars de fonds publics dans le cadre de l'une des plus grandes corruptions jamais enregistrées dans le pays.

L'Irak a appelé dimanche les États-Unis et la Grande-Bretagne à extrader d'anciens responsables accusés d'avoir facilité le vol de 2,5 milliards de dollars de fonds publics dans l'une des plus grandes affaires de corruption jamais enregistrées dans le pays.

Publié le : 08/06/2023 - 23h39

La justice irakienne a émis début mars des mandats d'arrêt contre quatre hommes, dont un ancien ministre des Finances et des membres du personnel de l'ancien Premier ministre Mustafa al-Kadhimi, qui, selon Bagdad, vivent tous à l'étranger.

Haider Hanoun, le président de la Commission irakienne pour l'intégrité, a appelé dimanche "les autorités compétentes des Etats-Unis et du Royaume-Uni à coopérer dans l'exécution des mandats d'arrêt émis contre eux", sans préciser où se trouvent les suspects.

Il a indiqué dans un communiqué qu'Interpol avait émis des notices rouges contre le directeur de cabinet de Kadhimi, Raed Jouhi, et son secrétaire personnel, Ahmed Najati, tous deux citoyens américains.

Une autre notice rouge a été émise pour l'ancien ministre des Finances Ali Allawi, "qui possède la nationalité britannique", a ajouté Hanoun.

Une notice rouge d'Interpol n'est pas un mandat d'arrêt international mais demande aux autorités du monde entier de détenir provisoirement des personnes en attendant une éventuelle extradition ou d'autres actions en justice.

Le quatrième suspect, Mushrik Abbas, conseiller média de l'ancien Premier ministre, « réside actuellement aux Émirats arabes unis », selon Hanoun, qui a déclaré ne pas savoir si Abbas possédait une autre nationalité.

"Nous espérons qu'ils (Londres et Washington) coopéreront et extraderont les suspects", a déclaré le responsable.

Allawi, homme politique et universitaire respecté, a démissionné en août de l'année dernière. Lorsque le scandale éclate quelques mois plus tard, il nie toute responsabilité.

L'affaire, surnommée "le braquage du siècle", a suscité l'indignation dans un Irak riche en pétrole mais en proie à la corruption.

Au moins 2,5 milliards de dollars ont été volés entre septembre 2021 et août 2022 grâce à 247 chèques encaissés par cinq entreprises.

L'argent a ensuite été retiré en espèces des comptes de ces sociétés, dont la plupart des propriétaires sont en fuite.

Kadhimi a déjà défendu son bilan en matière de lutte contre la corruption, affirmant que son gouvernement avait découvert l'affaire, lancé une enquête et intenté une action en justice.

Les quatre hommes sont accusés d'avoir "facilité le détournement de sommes appartenant au fisc".

L'actuel Premier ministre du pays, Mohamed Shia al-Sudani, s'est engagé à lutter contre la corruption depuis sa nomination fin octobre.

(AFP)

Newsletter quotidienneRecevez chaque matin l'essentiel de l'actualité internationale

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Le chef de l'ONU salue les progrès de l'Irak vers la stabilité lors d'une visite rare

L'Irak expulse l'ambassadeur de Suède après qu'un manifestant à Stockholm ait piétiné le Coran

De retour à Sinjar : en Irak, les Yézidis déplacés peinent à rentrer chez eux

Newsletter quotidienne